Les professions du bien-être comme thérapeute, naturopathe ou encore sophrologue ne sont pas réglementées. Tu exerces en tant que professionnel.le libéral.e, si bien que la plateforme Doctolib n’accepte plus depuis fin 2022 aucune profession non réglementée pour ne pas risquer de confusion avec les médecins et autres professions médicales réglementées.
Heureusement, tu peux être visible sur d’autres plateformes (découvre notre article sur les alternatives à Doctolib).
Ainsi, en tant que profession non réglementée, tu dois respecter certaines règles et ne pas utiliser de termes qui peuvent prêter à confusion et faire penser que tu es formé.e à la médecine.
Dans cet article, nous te détaillons les mots à éviter et par quoi les remplacer dans ta communication.
Et si tu as besoin d’aide pour apprendre à trouver des client.e.s régulier.e.s en tant que thérapeute, on a créé une formation complète pour ça :
Le mot patient est réservé aux médecins
N’utilise pas le mot patient.e ou le terme patientèle qui sont strictement réservés aux professions médicales.
Remplace-les par client.e et clientèle.
Ne parle pas de maladie
Les mots maladie, pathologie et infection ainsi que tous les noms de maladies sont à proscrire de ta communication.
Utilise plutôt trouble, dérèglement, problématique ou déséquilibre à la place. Par exemple, tu n’as pas le droit d’utiliser le terme hypothyroïdie mais tu peux parler de trouble de la thyroïde ou de dérèglement thyroïdien.
Le mot santé est interdit
Plus difficile : tu ne dois pas utiliser le terme santé dans ton quotidien de praticien.ne du bien-être.
Remplace-le par bien-être. On ne te recommande pas d’utiliser le terme vitalité car cela ne parlera pas à tes client.e.s.
Tu ne “guéris” pas, ni ne soignes
Tu n’as pas non plus le droit d’utiliser les termes guérir et guérison. Tu ne guéris pas un trouble, tu vas l’améliorer ou le soulager.
Tu peux parler d’amélioration ou de soulagement des troubles.
N’utilise pas non plus les termes soigner ou soin. Remplace-les par apaiser, calmer, équilibrer, revitaliser ou ré-énergiser.
Tu ne poses pas à un diagnostic
Le diagnostic est réservé au médecin. Tu ne peux pas utiliser ce terme dans ta communication et dans ton métier de thérapeute. A la place, tu peux utiliser le terme bilan.
Evite le mot thérapie
Le mot thérapie est réservé aux psychologues, psychothérapeutes et psychiatres.
Utilise plutôt les termes accompagnement, suivi, cure ou encore protocole.
Oublie les termes traitement, prescription et médicament
Tu ne donnes pas de traitement, ni de prescription, ni de médicaments. Tu ne peux pas utiliser les verbes traiter ou prescrire.
Tu peux remplacer le terme traitement par protocole ou suivi.
Ne parle pas de symptôme
Le symptôme est réservé à la maladie et donc aux médecins.
Tu peux utiliser le terme signe ou manifestation à la place.
Tu ne proposes pas des consultations
Les consultations en tant que telles sont réservées au professions médicales. Tu peux utiliser le terme rendez-vous ou séance.
Si tu veux utiliser le terme consultation malgré tout, tu peux préciser : consultation en sophrologie, consultation en naturopathie…
Evite de parler de médecine douce
Le terme médecine douce peut aussi prêter à confusion à cause de la présence du mot médecine qui laisse entendre que tu as une profession médicale.
Quels sont les risques si on utilise des mots interdits en tant que praticien.ne du bien-être ?
Sache que les mots ne sont pas véritablement interdits. Il n’y a pas de loi qui interdisent tel terme à telle profession.
Mais il est déconseillé de les utiliser justement pour s’éviter des sanctions.
On pourrait te reprocher la pratique illégale de la médecine (même s’il faut plus que des mots utilisés pour être condamné.e) ou une tromperie au consommateur, une condamnation plus fréquente qui consiste en une amende et parfois, selon la gravité, en une interdiction d’exercer.
Notre conseil : sois en règle et sécurise ton activité
Nous te conseillons d’utiliser le moins possible les termes qui peuvent induire tes client.e.s en erreur.
Profites-en pour faire le ménage et vérifie que tu es bien en règle au niveau administratif.
- As-tu des conditions générales de vente ?
- Tes factures sont-elles bien conformes ?
- Proposes-tu un contrat lors d’un suivi sur plusieurs séances ?
- As-tu une politique de confidentialité et respectes-tu le RGPD ? (même si tu n’as pas de site web tu es concerné.e puisque tu collectes des données sur tes client.e.s)
- As-tu souscrit à une responsabilité civile professionnelle ?
- As-tu adhéré à une médiation de la consommation ?
On te recommande de lire notre article sur les piliers juridiques de ton activité de thérapeute pour voir si tu es en règle. Sur le site Houjo, tu peux retrouver aussi des kits juridiques pour être parfaitement en conformité (avec le code GDT10 tu bénéficies de 10 % de réduction – partenariat rémunéré).
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